En français
La marche des nouveaux cadres
La marche des nouveaux cadres
En français
La marche des nouveaux cadres
de Petrit Nika
Les nouveaux cadres,
tous en cravates filiformes telles des serpents
l'esprit révolutionnaire et les hormones flamboyantes
des élèves diligents de "Apple"
assis derrière leurs pupitres
déjà à l'école élémentaire
reconnaissants au hasard
souffrant du sclérosis social,
des novices de victoires sans tapage
de régiments panachés
armés jusqu'aux dents
de cette pacotille de capital
que le système en échec amer pondit,
un jour, peut-être, il vous faudra déchirer
la voile que vous ne percevez toujours pas ;
en surgiront les murs anciens
que les siècles ne surent effondrer.
tous en cravates filiformes telles des serpents
l'esprit révolutionnaire et les hormones flamboyantes
des élèves diligents de "Apple"
assis derrière leurs pupitres
déjà à l'école élémentaire
reconnaissants au hasard
souffrant du sclérosis social,
des novices de victoires sans tapage
de régiments panachés
armés jusqu'aux dents
de cette pacotille de capital
que le système en échec amer pondit,
un jour, peut-être, il vous faudra déchirer
la voile que vous ne percevez toujours pas ;
en surgiront les murs anciens
que les siècles ne surent effondrer.
Les nouveaux cadres,
quasi tous en costumes bleus,
cols blancs rigides
cette mode empruntée aux anciens chefs,
votre parfait modèle du succès immédiat
dans les rues de la ville se reflète
par la froideur et l'arrogance légitimées du pouvoir,
votre image perpetum mobile,
renvoyée aux vitres scintillants
aux vitrages des bars qui ne permettent plus
de fumer une cigarette comme jadis,
avec le regard d'un intellectualisme chevaleresque vous parodiez
les clients de passage qui curieux tournent leur tête
soupçonnant si à leur tour ils seraient les sujets
confrontés à la loi,
à la dette d'être citoyen
dans un monde qui culpabilise tout un chacun
de son échec apocalyptique.
quasi tous en costumes bleus,
cols blancs rigides
cette mode empruntée aux anciens chefs,
votre parfait modèle du succès immédiat
dans les rues de la ville se reflète
par la froideur et l'arrogance légitimées du pouvoir,
votre image perpetum mobile,
renvoyée aux vitres scintillants
aux vitrages des bars qui ne permettent plus
de fumer une cigarette comme jadis,
avec le regard d'un intellectualisme chevaleresque vous parodiez
les clients de passage qui curieux tournent leur tête
soupçonnant si à leur tour ils seraient les sujets
confrontés à la loi,
à la dette d'être citoyen
dans un monde qui culpabilise tout un chacun
de son échec apocalyptique.
Les nouveaux cadres,
aux rires gaillards,
aux regards sinueux,
dans des vecteurs d'intensité inestimable;
la marotte de s'accomoder à tout
ce qui vient d'en haut,
vous fait compagnie dans les rues, les places,
les couloirs d'établissements invalides,
dans les bureaux, les réunions,
les manifestations,
les conférences,
les voyages,
les soi-disantes études de master,
les workshop,
les trademark de travail
où excellent des curriculum vitae bien ficelés
aux lignes interminables,
aux mots alambiqués
où s'imbriquent le temps et la géographie du monde,
un peu d'espoir, s'il vous plaît
comme après un long été sec,
alors que les pluies n'y peuvent presque rien.
aux rires gaillards,
aux regards sinueux,
dans des vecteurs d'intensité inestimable;
la marotte de s'accomoder à tout
ce qui vient d'en haut,
vous fait compagnie dans les rues, les places,
les couloirs d'établissements invalides,
dans les bureaux, les réunions,
les manifestations,
les conférences,
les voyages,
les soi-disantes études de master,
les workshop,
les trademark de travail
où excellent des curriculum vitae bien ficelés
aux lignes interminables,
aux mots alambiqués
où s'imbriquent le temps et la géographie du monde,
un peu d'espoir, s'il vous plaît
comme après un long été sec,
alors que les pluies n'y peuvent presque rien.
Demain...
J'ai peur
des mots, les mots je les égare dans des mots
j'ai peur des apparitions s'évertuant de se rendre visibles
comme ce piano qui joue des klaxons d'automne, lentement
comme ces bois qui s'effeuillent dans l'espace impassible
j'ai peur des apparitions s'évertuant de se rendre visibles
comme ce piano qui joue des klaxons d'automne, lentement
comme ces bois qui s'effeuillent dans l'espace impassible
demain,
l'oubli nous couvrira d'une voile de mariée.
J'ai peur
des eaux qui coulent en vitesse, des montagnes en bas
j'ai peur quand les bébés se mettent à s'affranchir des langes
comme mes cheveux gris qui passent en blancs, en avalanche
comme mes pieds qui tremblent quand ils veulent marcher droit
demain, de plein fouet, l' oubli nous couvrira.
j'ai peur quand les bébés se mettent à s'affranchir des langes
comme mes cheveux gris qui passent en blancs, en avalanche
comme mes pieds qui tremblent quand ils veulent marcher droit
demain, de plein fouet, l' oubli nous couvrira.
In english
The
Dark Lines
by Petrit Nika
August
is gone and before forgotten:
Here
are, the sleepy roads longing for the fall.
Here
are, the sleepy trees longing for the rain.
The
bore surroundings that bore the eyes.
And
there, spirits that flew in the deep of nothing.
And
if, the grunge gathers unconditionally.
And
if , the Troll of Luck laughs out of his mind;
Damned
the laugh when it drops from sky!
Nothing
will lose the essence of longing in silence.
To
see the fate growing in vain.
So,
is the most logical thing in such moments.
O
heavenly, I challenge you, bring the dead from the dead!
But,
fate is engraved along the one way road.
August
is gone and before forgotten:
A
dreadful logic is weeping dry.
What
I said, I said and there is no turning back!
Even
if, the longing goes on and on forever;
Goes
and leaves days of sorrows.
Hope
is at once a thing with feathers!
Translated by Eriola Pulaj
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